Pondichéry, c'est une des villes qui me servait de point de mire. Peut-être un flasch-back des cours d'histoire-géo (en très bref : ancienne colonie française situé au bord de mer, ce qui permet outre de découvrir de nouvelles richesses en Inde de commercer avec la Chine également).
Donc j'arrive sur Pondichéry, je demande le chemin de la vieille ville et bord de mer à un jeune qui se propose de le suivre et me demandant si j'ai une carte de la ville (non juste un plan de l'Inde du sud), il s'arrête dans un petit magasin et ressort en m'offrant un plan de Pondichéry. Arrivé à un croisement, il m'indique l'itinéraire à suivre, merci à toi.
Ensuite en cherchant un logement, je suis dans une rue aux maisons style coloniale, lorsqu'un jeune m'aborde pour me demander si je parle français, mais bien sûr, et m'invite à manger chez ses parents. La maison est juste à côté, il veut converser en français, je lui laisse un livre que j'ai fini de lire et lorsque je lui signale que je cheche un lieu pour dormir il me réponds qu'il connaît une adresse, après avoir remercié ses parents on se rends au lieu prévue mais ici c'est complet (dommage il y avait un frigo dans la chambre ;-) ), les autres lieu sont soient complets soient très cher. Je pars alors de mon côté trouver un lieu pour dormir lorsque dans une rue je croise une cyclotouriste française avec son fils à vélo qui m'indique qu'ils logent dans un ashram (lieu de méditation), ils me proposent de voir si il reste des chambres, ok et après avoir fait un petit détour pour acheter croissant et pain au chocolat (après 4 mois retrouver un goût de la France, c'est bon pour la saveur et pour le moral).
Après avoir traversé quelques rues d'habitations locals et basiques, je n'aurais jamais trouvé par moi même, on arrive à l'ashram qui après avoir franchit le portail on trouve une grande cour, un lieu pour abriter les vélos, des chambres spacieuses et propres, c'est un lieu calme et magie une chambre de libre, je réserve de suite.
Merci Nathalie (la cyclotouriste) qui par la suite me présente son mari Jean-Marie et ses enfants Zoé et Yann. C'est un couple parti depuis plus d'un an et après avoir traversé l'Afrique sont arrivés en Inde. Plusieurs fois, on m'a dit que j'étais courageux de faire ce que je faisais, mais moi je prends pour une chance mais lorsque j'ai rencontré J-M Nath et leurs enfants là je les trouves courageux, chaque membre de la famille, entre assurer les cours pour les enfants, la gestion générale du matériel et de la vie courante ainsi que de voir Zoé (11 ans) avec son propre vélo et bagages; alors encore une fois bravo à vous quatre.
Les jours se déroulent paisiblement, j'ai trouvé un compteur filaire (pour remplacer ou en complément de mon premier qui me joue de mauvais tour), un coupe-vent/pluie (que j'avais oublié en France et qui par la suite s'avérera utile).
Pondichéry présente un visage à part, l'architecture des maisons aux styles coloniales, les rues fleuries dont plusieurs calmes (il faut quand même le souligner).
Ci-dessous une statue du gouverneur Joseph-François DUPLEIX qui mena Pondichéry à son firmament.
Pour rejoindre la Thailande, je voulais prendre un bateau pour relier les îles andaman et par la suite trouver (en faisant du bateau stop, car pas de liaison officielle) un autre bateau pour la Thailande. J'ai annulé cet idée car n'avoir que 15 jours, dont 5 jours de traversé pour les îles est beaucoup trop juste (il aurait fallu énormément de chance), mon visa étant valable jusqu'au 16 décembre j'ai trouvé un vol au départ de Chennai le 15 déc pour Bangkok.
En attendant, déambuler dans les rues, apercevoir toutes ces Royal-Enfield (et pourquoi pas une fois rentré en france en trouver une, vu que j'ai vendu ma guzzi pour ce voyage). Aller voir un spectacle (en compagnie de J-M et de sa famille), organisé par le personnel de l'ashram, ils présentent plusieurs numéros entre danse et gym, certains vraiment bien réalisés et dont un qui me fait penser à une chorégraphie de Rabi Jacob :-) . Par contre c'est dommage mais interdiction de prendre des photos ou de filmer.
Et pour finir, la petite mésaventure du jour. La veille de partir pour Chennai, je veux retirer de l'argent et après avoir fais 2 distributeurs en panne, j'en trouve un qui fonctionne, je présente ma carte que la machine avale (étonnant ici, car normalement on présente la carte dans la fente, la retire et ensuite on fait le code) mais bon je vois le message sur l'écran qu'il faut que je tape mon code puis le montant désiré et en dernier un message d'attente (le temps de l'opération) et alors 2 min. plus tard, l'écran s'efface puis retour à la page d'accueil, et là je reste figé face à la machine, ma carte je veux récupérer ma carte !!!
Il est 18h30, je dois partir le lendemain comment faire ? A l'aide d'autres personnes, ils m'indiquent une agence de la banque où il y a du personnel mais vu l'heure c'est certainement fermé. J'enfourche quand même mon vélo et me rends à cette agence, le rideau de fer est à moitié baissé mais j'aperçois du personnel, je m'infiltre à l'intérieur et explique mon cas aux 2 personnes qui au bout de 20 min. me signalent qu'ici ils ne peuvent rien faire, il faut aller à l'agence principale située un peu plus loin, et merde... Je vais aller voir cette 2ème agence et encore le rideau de fer baissé mais il y a de la lumière et du personnel à l'intérieur. J'appelle et devant mon insistance, une personne m'ouvre, je lui explique mon cas et il me demande de patienter et de voir avec le chef de l'agence, 10 min plus tard le responsable me reçoit dans son bureau, j'explique (pour la énième fois) mon cas, carte avalée, plus d'argent, départ demain matin et avion 4 jours plus tard (là je viens d'abréger). Le chef me signale qu'il faut 2-3 jours pour récupérer la carte, je lui réponds que non ce n'est pas possible il faut trouver une autre solution (j'arrive à rester calme, si si c'est possible) mais j'insiste lourdement afin qu'il trouve une solution. Il appelle une personne situé dans un autre bureau (et au final tout le personnel se retrouve dans son bureau à m'écouter), il téléphone à plusieurs personnes puis au bout du compte (et 45 min. plus tard), il m'écrit le nom d'une personne ainsi qu'un numéro de téléphone en me signalant que demain matin à 10h00, cette personne sera au distributeur et que je pourrais récupérer ma carte. Yes, je le remercie vivement et repars allégé d'un souci en moins.
Je rejoins (plus tard que prévue) J-M, Nath. et les enfants qui m'avaient invités à dîner avec eux le soir, je leurs raconte ma mésaventure, J-M s'est même proposé qu'en cas de retard pour récupérer la carte de louer un 2 roues et de me retrouver à Chennai avant le vol pour Bangkok, c'est vraiment sympa de tomber sur des personnes comme cela. Moi qui voulait leur apporter une bouteille d'apéro, et bien raté. Mais la bière proposée ainsi que le repas avec de la glace comme dessert fut un réel bonheur. Merci pour ce moment.
Le lendemain matin, je finis mes bagages et me prépare tranquillement à retourner au distributeur, je prends mes papiers, j'ouvre la pochette et là je découvre ma carte bancaire !!! Imaginez ma tête à ce moment là, je n'ai aucun souvenir de l'avoir retiré du distributeur et de l'avoir remis dans ma pochette !!!
J'ai embêté, insisté et ennuyé beaucoup de personnes la veille alors que j'avais ma carte. J'ai voulue me rendre à la dernière agence pour lui expliqué ce revirement de la situation, mais l'agence était fermée, alors j'ai écris un mot et donné à une personne qui attendait devant.
Voilà ma dernière journée à Pondichéry. Reprise du vélo chargé, au revoir les amis et bon courage pour la suite...
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